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Pour résoudre le conflit israélo-palestinien, une solution est défendue depuis des décennies : créer deux États distincts. Ainsi, il y aurait d’un côté Israël, reconnu comme État Juif, et de l’autre, un État Palestinien démilitarisé, constitué de la Bande de Gaza et de la Cisjordanie. Le problème qui se pose est que la Cisjordanie est aujourd’hui totalement morcelée. Les zones d’habitations palestiniennes s’entremêlent avec les colonies israéliennes. Et cette situation ne cesse de s’aggraver, rendant de plus en plus difficile l’émergence de deux états, clairement séparés. Pour comprendre comment a pu se produire une telle fragmentation, il faut faire un bond dans le temps. 

À l’époque de l’Armistice de 1949, la Ligne verte sépare l’État d’Israël des pays arabes voisins tels que la Jordanie. Ce n’est pas à proprement parlé une frontière, mais plutôt un tracé de référence établi à l’époque comme une ligne de cessé le feu, elle a ensuite servi de base de discussion en vue de l’émergence de l’État Palestinien. Mais depuis, les choses se sont grandement compliquées. Il y a de ça 53 ans, en juin 1967, l’armée israélienne défait ses ennemis arabes pendant la guerre des 6 jours, et conquiert plusieurs territoires : Sinaï et la Bande de Gaza, appartenant alors à l’Egypte, le territoire syrien du plateau du Golan, et Jerusalem-Est, alors sous administration jordanienne, tout comme la Cisjordanie. C’est justement la Cisjordanie qui se trouve aujourd’hui au cœur des tensions. Après ces conquêtes militaires, il s’agit pour Israël d’occuper humainement le territoire. Des colonies de peuplement se développent, sous la pression de mouvements nationalistes et religieux. Leur but est double. D’une part, assurer des positions géographiques clés pour la sécurité du pays, et d’autre part, organiser le retour des juifs dans un grands Israël de racines bibliques. Dans les années 1990 les accords d’Oslo marquent une étape historique. Israéliens et palestiniens sont réunis à la table des négociations par le parrain américain. Ils s’entendent alors sur un plan par étapes, en vue de l’émergence d’un état palestinien. 

La Cisjordanie, occupée par Israël, est alors divisée en 3 zones. D’abord la zone A, sous contrôle exclusif de l’autorité palestinienne, à la fois civile et militaire. Elle correspond aux grandes villes palestiniennes. Ensuite, la zone B, sous contrôle palestinien, où la sécurité est essentiellement assurée par Israël. Enfin, la zone C, placée entièrement sous contrôle israélien. Elle représente plus de 60% de la Cisjordanie et comprend notamment une zone militaire le long de la Vallée du Jourdain et les implantations israéliennes en Cisjordanie. Le problème, c’est que les colonies de peuplement ont continué de se développer et de s’étendre, et la plupart est sous contrôle israélien. On en compte aujourd’hui 131, habitées par 386 000 colons, sans compter ceux installées à Jérusalem-Est. Leur nombre n’a cessé de croitre au fil des années. Ils représentent 4% de la population israélienne, et 13% des habitants de la Cisjordanie. Certaines colonies sont même réunies dans ce que l’on appelle des blocs. C’est le cas de Ariel, Ma’Aleh Adumim et le Goush Etzion par exemple. Ces groupes de colonies ont leurs propres usines, leurs routes, interdites aux palestiniens. Ariel a même sa propre université. Véritables villes israéliennes en plein territoire palestinien, ces blocs seront certainement annexés par Israël, si un accord de paix était trouvé un jour. 

Qu’est-ce que le judaïsme ?

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